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Rapport de l’atelier sur le Programme de développement des chaines de valeur des petits ruminants au Burkina Faso

Les 16 et 17 décembre 2013 s’est tenu à Ouagadougou un atelier sur le Programme de Développement des Chaines de Valeur des Petits Ruminants au Burkina Faso qui s’inscrit dans le cadre du Programme Elevage et Pêche du CGIAR. L’atelier avait pour objectif de partager avec les acteurs des chaines de valeur des petits ruminants et les partenaires de recherche et du développement du Burkina Faso, les informations relatives aux Programmes Elevage et Pèche et a celui des chaines de valeur des petits ruminants, de repérer les partenaires potentiels afin d’engager des discussions sur leur futur rôle dans ce programme. Il fallait aussi au cours de cet atelier faire le choix préliminaire des sites dans lesquels les activités de recherche vont être menées.

L’atelier a été organisé par l’ILRI-Afrique de l’Ouest avec l’appui de l’INERA. Il a connu la participation de 40 personnes dont des chercheurs de l’INERA, des Universités et du CIRDES, des services techniques de développement, des ONG, des partenaires au développement et des acteurs de la chaine de valeurs des petits ruminants.

Au cours des deux jours de travaux, l’atelier a fait la situation de l’élevage des petits ruminants au Burkina Faso à travers les exposés par des chercheurs de l’INERA et du CIRDES qui ont été suivis de discussions entre les participants. Cette situation a montré que l’élevage des petits ruminants est une activité très importante pour les populations pauvres et vulnérables, et bien intégrée dans les systèmes de productions agricoles. Elle est notamment marquée par une diversité de situations lorsqu’on parcourt le pays depuis les zones sèches des régions du Sahel jusqu’aux zones subhumides des régions Sud et Ouest en passant par la zone intermédiaire semi-aride du Plateau Central. Cette diversité est constatée à travers des pratiques d’élevage variées et une diversité génétique des animaux élevés.

En dépit de cette importance, l’élevage des petits ruminants connaît des contraintes multiples dont les plus importantes sont entre autre les problèmes d’alimentation (variétés, qualité, quantités et disponibilité dans le temps), les nombreux risques sanitaires et climatiques qui se traduisent par la réduction de la productivité des troupeaux, la faiblesse des capacités technique, organisationnelles et financières des producteurs et des autres acteurs des filières des petits ruminants. Pour faire face à ces contraintes, la filière bénéficie de nombreux programmes de développement en faveurs des petits ruminants et des travaux de recherches menés depuis plus de deux décennies par l’INERA, le CIRDES, les universités, les services d’élevage, etc. L’atelier a souligné que le programme de l’ILRI trouvera à travers ces institutions et les organisations de la filière, les ressources et l’expérience nécessaires pour son déploiement au Burkina Faso.

En termes de résultats auxquels l’atelier a abouti, on peut retenir :

  1. Les acteurs suivants des chaines de valeur des petits ruminants et les partenaires du développement étaient présents: producteurs (individuels ou associations), chercheurs (instituts, universités, centres internationaux), transformateurs (bouchers et charcutiers), commerçants de bétail, transporteurs de bétail, fournisseurs (publics et privés) de conseils techniques et d’intrants zoo-vétérinaires, ONGs et partenaires techniques et financiers. Ils ont pris une bonne connaissance du contenu du Programme de ILRI sur le développement de la chaîne des valeurs de petits ruminants (DCVPR) au Burkina Faso. Chaque acteur a d’abord présenté ses principaux acquis en matière de petits ruminants et ses centres d’intérêts, puis annoncé ses capacités (humaines, laboratoires, infrastructures) et le rôle potentiel qu’il pourrait jouer pour le Programme DCVPR.
  2. Les trois contraintes prioritaires entravant le développement de la chaîne de valeurs des PR ont été identifiées pour chaque segment le long de la chaîne. Ainsi, pour le maillon PRODUCTION, il s’agit des difficultés alimentaires, des maladies animales, de la faiblesse organisationnelle des acteurs et enfin la faible valorisation du potentiel génétique animal. Au niveau de la FOURNITURE DE SERVICES ET INTRANTS, les contraintes prioritaires sont la non maîtrise du marché des intrants, le faible niveau de structuration et de technicité des acteurs et les difficultés d’accès aux financements. Quant au maillon TRANSFORMATION et COMMERCIALISATION, les contraintes prioritaires se déclinent en : faible accès au crédit, insuffisance de formation technique des acteurs et conditions de transport très difficiles (infrastructures, tracasseries administratives). Les opportunités y relatives ont été formulées et les axes d’interventions potentiels proposés avec quelques points d’entrée.
  3. En utilisant a) le SIG alimenté par les bases de données disponibles et b) des critères principaux et des critères secondaires de sélection, l’atelier a discuté et retenu les 7 zones potentielles suivantes comme sites de recherches du Programme : Dori, Fada N’Gourma, Kaya, Ouahigouya, Pouytenga/Boulsa, Nouna et Bobo Dioulasso.
  4. Un plan d’action a été adopté avec une planification des activités à venir qui devraient permettre d’achever le processus de choix final des sites au plus tard fin février 2014, d’affiner le diagnostic des contraintes et d’élaborer un programme d’activités à conduire sur les sites en 2014.

Voir le rapport

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